elisacapron1 » Ci, des couples s’enlacent.
Courbe qu’un bras embrasse.
Plus loin, contours
qu’une main veut flous.
Du rouge, une femme se détache.
Flamenca Sévillane,
Epanouie et vivante.
Hanches en avant,
Elle s’élance.
Dos cambré
qui s’esquisse.
La soie froufroute
sous le souffle du pinceau.
Là-bas, des tiges dressent
leurs pétales en couronnes.
Des formes se tissent,
Ocres et saillantes
au soleil.
Le pinceau veille.
Puis la couleur
se fait écorce.
Le flux, sève.
La main compose.
L’esprit s’abstrait. »

2008


elisacapron2« Valse la cape du Matador,
Rouge sang.
Le cheval attend,
De bronze.
Cou raide,
Le taureau charge.
Danse les hanches flamencos,
Qu’un voile embrasse,
Qu’une main délace.
Rouge vie.
Le guépard rôde,
Crocs ouverts,
Yeux fauves,
Aux aguets.
Pas loin, la lionne veille
Son petit bien niché au creux.
Contre le souffle de la mère,
L’enfant dort.
Son petit bras se soulève.
New-York azur
Tours dressées
Un doigt se lève. »

2009