Iceberg, c’est chaud !

Avez-vous eu la chance de vous trouver face à un iceberg ?
Une splendeur de la nature, sculptural à souhaits, transparent et profond, irradiant d’un bleu clinquant, irréel et étincelant, une boule à facette géante ou un gros glaçon que l’on peut même déguster en petit morceau dans un whisky « on the rock » à proprement parlé (véridique : au Perito Moreno !).

Mais le plus impressionnant, c’est bien évidemment « la face cachée », cette masse sombre dont on a du mal à réaliser l’ampleur. Dans mon imaginaire, elle évoque les racines, bien plus grandes que l’arbre et en profondeur. Finalement, « l’essentiel est invisible aux yeux » comme le raconte le Petit Prince de Saint Exupéry.

Sujet d’actualité brûlant :

J’ai commencé à travailler sur le sujet juste avant qu’il ne devienne la une des medias en 2017 : décrochage de cet iceberg « soixante fois plus grand que Paris » de la plateforme Larsen C en péninsule Antarctique, aujourd’hui à la dérive. Le débat sur le réchauffement climatique s’agite de plus bel.

Quoiqu’on en pense, et quelle que soit la réalité scientifique, il est tout simplement juste et « naturel » de PRENDRE SOIN de la terre sous nos pieds, l’air qu’on respire, l’eau que l’on boit ; on en hérite et on devra les léguer.

Cette série de peintures mélangeant huile et encre présente une palette colorée sobre : des blancs, des gris, des bleus, en transparence et en masse, au travers desquels s’infiltre un petit orange sous la glace, de manière assez fantastique, mais à la chaleur malheureusement bien réaliste.
Ces fascinants icebergs fondent et craquent sous nos yeux, avec toutes les répercussions connues aujourd’hui.

Irlande : encore et toujours !