L’endométriose est une maladie chronique généralement récidivante

L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones (oestrogènes), au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce sont les règles. Chez la femme qui a de l’endométriose des cellules vont remonter et migrer via les trompes. Le tissu semblable au tissu endométrial qui se développe hors de l’utérus provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens, (endométriomes) dans les organes colonisés. Cette colonisation, si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire.

“L’endométriose est plus fréquente que le diabète”

Elle est orpheline sur le plan de sa prise en charge, mais pas au sens de sa rareté…
C’est paradoxalement une maladie très fréquente. On imagine qu’en France au moins 3 millions de femmes en sont actuellement atteintes. C’est considérable ! C’est plus que le diabète, par exemple.

Comment explique-t-on l’augmentation du nombre de cas ?
C’est une maladie probablement très dépendante des facteurs environnementaux, et notamment des perturbateurs endocriniens. De nombreux travaux de recherche existent sur le sujet. On en connaît pas encore les causes précises, mais on voit que c’est multiforme.

Quels signes doivent alerter la femme ? Y a-t-il une attention particulière à avoir auprès des jeunes filles ?
Oui, c’est très important. Les premiers signes qui doivent y faire penser, chez l’adolescente qui vient d’être réglée, sont des règles douloureuses au point de provoquer un absentéisme au collège ou au lycée parce qu’elle doit rester chez elle allongée toute la journée. C’est le signe d’alerte minimal d’une endométriose. Au-delà de cela, cela peut être des rapports sexuels douloureux. Quand cela touche les organes environnants, les femmes peuvent avoir mal quand elles vont à la selle ou qu’elles urinent. A un certain stade de la maladie, les douleurs ne s’arrêtent pas aux périodes des règles, les femmes ont mal tout le temps. Elles peuvent aussi avoir des troubles fonctionnels (constipation, diarrhée, gonflements, ventre douloureux). Tous ces symptômes, pris de façon isolée, sont un peu négligés.

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